Visite de compassion au camp des refugiés ivoiriens - 2012
Après avoir appris la présence à Douala Cameroun d’un camp de réfugiés ivoiriens, Life To Share a décidé de s’y rendre pour prendre contact avec les réfugiés, et prendre connaissance de leurs conditions de vie. Nous avons donc pris rendez-vous avec les responsables du camp et nous y sommes descendus le mardi 03 juillet 2012.
Notre arrivé a été accueilli par ces jeunes qui bien que fatigués nous attendaient déjà ; pendant l’entretien avec eux ; proposition nous a été faite de visiter le camp nous avons alors découvert par nous-même combien leurs conditions de vie étaient pénibles.
Ils vivent dans une pauvreté absolue, et sont carrément dans le manque de presque tous ce qui est essentiel pour une vie normale. Une trentaine de jeunes vivant dans une pauvreté extrême, âgés de 19ans en moyenne ils ont tous fuit les atrocités de la guerre pour le Ghana d’abord, puis à cause de l’insécurité dans le camp des refugiés au Ghana ont encore fuit pour le Cameroun. Ils étaient tous élèves à l’époque, et depuis lors n’ont plus accès à l’éducation.
Cette visite nous a permis de voir comment: 37 personnes filles et garçons confondus partagent une douche d’environ 2m², 2 chambres de 3 m ². Une marmite d’environ 20l sert à préparer la bouillie de riz pour tout le monde, chacun en prend 1bol le matin, à midi et le soir. Le camp consomme 50Kg de riz en 3jrs, et lors de notre passage il en restait environ, 230Kg (moins de 15jours), ce qui suscitait déjà inquiétudes. Une bassine de 30 l plus deux bidons de 25 l servent de réserve d’eau pour 37 personnes (lessive, vaisselle, bain, ménage et cuisine). Ils gardent leurs vêtements empilés derrière la maison dans des sacs de riz vidés. Ils utilisent les couverts en nombres réduits à tour de rôles, il n’y avait plus de savon quand nous étions là.
Le camp n’a pas accès aux médicaments à moins de se rendre à Bonaberi, dans un centre affilié au HCR pour prendre rendez-vous d’abord et revenir après pour d’éventuel soins. Les factures d’électricité et d’eau impayées étaient accumulées, l’on avait déjà coupé l’eau, et bientôt on pourrait couper aussi le courant électrique.
Nous avons aussi constaté que Les réfugiés n’ont pas accès à l’information, pas de poste radio, pas de téléviseur. Les chambres étant insuffisantes, les jeunes ont installés leurs nattes au salon. Pour rester en activité, ces 33 jeunes tous footballeurs et conduits par quatre dirigeants dont un pasteur, s’entrainent constamment et livrent des matchs contre les équipes locales, mais faute de moyens ils ne peuvent être affiliés à la FECAFOOT…
En se souvenant de la guerre par laquelle est passée la Cote d’Ivoire est récemment, et au regard des souffrances que cette situation fait encore subir aux populations et familles ivoiriennes aujourd’hui sur le plan psychosocial, nous avons été pris de compassion pour ces jeunes et avons décidé de leurs apporter un soutien moral et matériel.
Une deuxième visite au camp des réfugiés est donc prévue ce samedi 04 aout 2012 de 13heures à 15heures. Si vous êtes une association, une ONG, une église ou un particulier et souhaitez aussi contribuer à apaiser les souffrances de ces jeunes en leurs apportant ce que vous pourrez trouver, vous êtes bénis.
Alors ne sous-estimer rien, ils vivent dans le manque absolu, tout leur sera utile, (vêtements, chaussures, équipement de foot, savon, futs, tonneaux, sceau, babouches, aliments, poste radio, baffles, ordinateurs, téléviseurs, pates dentifrices, brosse à dents, serviettes hygiéniques, marmites, assiettes, cuillères etc.)
Vous pouvez nous retrouver ce jour avec vos dons à Douala Bonamoussadi au carrefour Etoo, lieu de repère, dès 13heures précises ; ou bien prendre attache à:
LIFE TO SHARE
00237 77720485 (mobile)
00237 99743395 (mobile)
00237 33774697.(fixe)
Que Dieu vous bénisse !
Ont contribué à la rédaction de cet article:
Jacques NTAMACK : conception
Eric NKA’A : Prise des notes, relecture.
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